Le Choix d'exister: Se convertir à une vie meilleure

Nous entrons dans la vie avec une forme et une structure biologique données, un sexe et un environnement donnés, c'est à peu près tout. Le travail reste à faire. De ces matériaux bruts nous avons à réaliser notre existence. Car personne ne réalisera notre existence à notre place, nous avons à la décider, à la mettre en oeuvre, la sculpter autant que les choses qui ne dépendent pas de nous, puissent le permettre. La réalisation de notre existence n'est pas évidente car nous sommes écrasés par un environnement qui, au moins dans les premiers temps de notre existence nous est imposé.
Cet environnement qui est compris dans un sens bien large incluant les lieux autant que les individus influencent de fait notre personnalité, nos attitudes et comportements comme nos pensées. Il va façonner notre éducation et notre façon de voir le monde.
Pour vivre mieux, nous avons besoin de voir différemment les choses, plus radicalement encore, nous avons besoin de nous convertir. C'est en effet une nécessité sans concession qui oblige à renverser notre vision du monde, notre mode de pensée et notre façon d'agir pour aborder l'existence.
Ni donneur de leçon, ni péremptoire, cet essai pour un large public cherche à apporter une nouvelle façon de voir l'environnement dans lequel nous sommes, comment s'y mouvoir à travers des objets simples et communs à tous : l'art, l'éducation, les relations, la pratique corporelle, l'alimentation, la vie en commun, etc.
La singularité de ce livre réside également dans l'utilisation du terme « conversion ». Aucun ouvrage en effet n'a jusqu'à maintenant utilisé ce terme autrement qu'avec une connotation religieuse. Pour autant la conversion n'est pas (que) religieuse, et au même titre que les exercices spirituels relevaient de la philosophie avant de relever de la théologie avec Loyola comme l'a souligné Pierre Hadot, la « conversion » prend ses lettres de noblesses dès l'antiquité, ayant pour but de permettre à l'individu de vivre sinon pour le mieux, du moins pour le « moins mal possible ».