Les Faux Napoléon 1815-1823 - Histoires d'imposteurs impériaux

Auteur : Nathalie Pigault
Editeur : CNRS

Été 1815 : Napoléon quitte une dernière fois le sol français, exilé dans la lointaine île de Sainte-Hélène. Immédiatement des rumeurs se répandent. L'Empereur a-t-il réellement capitulé ? Ne prépare-t-il pas la reconquête du pays ? D'ailleurs, n'est-il pas déjà sur le continent ? Certains prétendent l'avoir vu et aidé, d'autres disent même avoir mangé à sa table...
Aussitôt apparaissent ici et là sur le territoire des mystificateurs qui se font passer pour l'Empereur lui-même : ils sont vagabond, instituteur, colporteur ou homme d'Église et parcourent les campagnes françaises à la recherche d'argent ou de reconnaissance...
Les personnalités au destin exceptionnel ont toujours provoqué ce type de fraude, que racontent déjà les historiens antiques. Mais une figure aussi colossale que Napoléon peut-elle être, quelque temps à peine après son abdication, facilement imitée ? Et surtout, le pouvoir royal fraîchement restauré peut-il laisser faire s'il veut asseoir efficacement son autorité ?
Ces usurpations d'identité, loin de n'être qu'anecdotes en marge de la Grande Histoire, sont puissamment révélatrices du climat de l'époque. Elles donnent à voir les préoccupations, les attentes, les craintes des populations, surtout rurales. Mais ces faux Napoléon constituent aussi un reflet de la représentation populaire de l'Empereur, et leurs aventures témoignent du souvenir qu'il a laissé dans l'esprit public.

20,00 €
Parution : Avril 2018
200 pages
ISBN : 978-2-2710-9285-4
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La presse en parle

Mathieu Félix, Jean-Baptiste Ravier, Jean Charnier, le père ­Hilarion… Des noms inconnus de notre temps et, à dessein, du leur. Car, entre 1815 et 1823, chacun d’eux a, durant quelques jours ou quelques mois, troqué son identité contre celle de Napoléon Bonaparte (en exil à Sainte-Hélène de 1815 à sa mort, en 1821) en distribuant de prétendus titres et privilèges en échange du vivre et du couvert. Nathalie Pigault retrace leurs hauts faits et, surtout, analyse leur succès auprès d’un public souvent prêt, en pleine Restauration, à les recevoir triomphalement, traduction concrète du rêve d’un nouveau « vol de l’Aigle » dont le mythe, en train de se construire, fournissait aux usurpateurs un rôle à leur mesure.
Ag. Mo., Le Monde

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