Mon Pouchkine

Auteur : Marina Tsvetaïeva
Editeur : Actes Sud Editions

Langue : Russe

"Pouchkine fut mon premier poète, et mon premier poète, on l'a assassiné."
Cet hommage, qui évoque Alexandre Pouchkine autant que Marina Tsvétaeva elle-même, fut publié en 1937 à Paris dans une revue de l'émigration russe à l'occasion du centenaire de la mort du plus grand poète de Russie. C'est l'un des plus beaux textes jamais écrits sur l'enfance et la littérature.

"Pouchkine fut mon premier poète, et mon premier poète, on l'a assassiné. Depuis, oui, depuis que sous mes yeux, on assassinait Pouchkine dans le tableau de Naoumov - on l'assassinait chaque jour, à chaque instant, on l'assassinait sans cesse, dans mon enfance, dans mon adolescence, plus tard encore, j'ai divisé le monde entre la foule - et le poète ; et j'ai choisi de protéger - le poète ; défendre le poète, contre la foule, quels que soient les habits de la foule, quelles que soient ses dénominations." Marina Tsvétaeva

En février 1937, alors qu'une nouvelle vague de terreur fait disparaître sous la torture des millions de personnes, le pouvoir soviétique décide de célébrer le centenaire de la mort de Pouchkine. "Notre Pouchkine", "Pouchkine le révolté", "Pouchkine le révolutionnaire", tels sont les titres des journaux qui se partagent la une avec les annonces des grands procès. Dans le même temps, en France, toute l'émigration russe se réunit et fête aussi Pouchkine, mais un autre Pouchkine, celui de la Russie orthodoxe, la Russie dite éternelle. Face au "nous" soviétique et au "nous" orthodoxe, seule, Marina Tsvétaeva (1892-1941) dit "je".
Son essai est l'un des plus grands textes jamais écrits sur l'enfance et la littérature. Cette tentative désespérée de rendre du vivant à la vie devait sceller son isolement et son destin tragique.

6,60 €
Parution : Février 2012
Format: Poche
107 pages
ISBN : 978-2-3300-0271-8
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