Le blues de kippour

Auteur : Valérie Zenatti

Editeur : NAIVE

« La gorge nouée, j'ai le blues de Kipour, et quoi que je fasse, je l'aurai chaque année. Ce blues me dit que si l'enfance vit toujours en moi, la foi et la candeur qui l'habitaient m'ont quittée. Il me dit que je suis née dans un peuple qui a tracé des frontières très nettes entre lui et ''les autres'', le profane et le sacré, le pur et l'impur et que mon ambition est au contraire de traverser les frontières, de me situer aux points de rencontres plutôt qu'aux points de rupture. » En s'interrogeant sur le sentiment singulier que la fête de Kipour éveille chaque année en elle, Valérie Zenatti explore son rapport à la judéité. Élevée dans une famille praticante, puis prenant peu à peu ses distances avec la pratique, elle questionne la valeur du rituel, et la difficulté de l'abandonner tout à fait. Ainsi, chaque fois que revient Kipour, difficile de ne pas célébrer, d'une façon ou d'une autre, cette fête bien particulière, ce moment de paix et de pardon... Avec les souvenirs d'enfance, bougies qu'on allume, brouhaha de la synagogue, premiers jeûnes..., affluent chaque année les questions, et les contradictions... Mais cette «imprégnation» de la religion et l'interrogation infinie qui lui est attachée, ce «blues de kipour», c'est peut-être cela qui constitue la partie la plus mystérieuse de son être, celle qui lui échappera toujours... Cette «part cachée», c'est, selon Valérie Zenatti, «ce qui fait de moi un écrivain, et le blues de Kipour est le chant de cette fragilité que je ne peux et ne veux dominer».

8,20 €
Parution : Avril 2010
Format: Poche
48 pages
ISBN : 978-2-3502-1214-2
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