Dany Boon : Fabuleux destin

Bienvenue dans le sillage de Dany Boon ! L’humoriste est né en 1966, à Armentières. Ce tout jeune homme de quarante deux ans à peine vient d’accomplir un véritable exploit en réunissant plus de vingt millions d’entrées pour son film Bienvenue chez les Ch’tis… (mieux que Titanic !). Sa cote de popularité a détrôné celles de Louis de Funès et Bourvil réunis dans La Grande Vadrouille qui brillait au firmament avec ses dix-sept millions de spectateurs depuis 1966. Grâce à ce prodige, Dany Boon entre dans la légende. Nous marcherons sur ses traces, de sa naissance à nos jours, en développant les impressions de son entourage, amis et relations professionnelles, pour dévoiler l’homme qui se cache derrière une telle réussite. Nous nous attacherons à son évolution :
Après une jeunesse très « nordique » dans une famille modeste, Daniel Hamidou décide de « descendre » à Paris en 1989. Il a vingt-deux ans, une foi à toute épreuve. Sa détermination à réussir passe par la rue où il fait la manche en mimant le promeneur sur les places de la capitale… Quelques années difficiles mais pittoresques : la bohème pour ce plus de vingt ans qui tente de se produire sur les scènes qui veulent bien l’accueillir.
Le personnage qu’il incarne n’est pas loin de sa réalité. En effet, ses sketches prennent source dans le quotidien. Il est le charmant naïf qui engrange les petits soucis liés à la banalité d’une vie traditionnelle. Il surmonte ses angoisses existentielles en fredonnant « Je vais bien - tout va bien » qui devient aussitôt une phrase culte.
Nous avons tous entendu parler de la « Ferrari rouge » ou du fameux « marque ta page » qui sont entrés vaillamment dans notre répertoire de réflexions spontanées…
La grande rencontre a lieu en 1993. Elle prend la forme de Patrick Sébastien qui lui donne sa première chance. A partir de cet instant, Dany alterne les genres. Du One man show, il passe à l’écriture et à la mise en scène d’une pièce de théâtre, La vie de chantier. Devant l’intérêt suscité, le scénario est porté au cinéma et marque ses débuts de réalisateur. Rebaptisé La maison du bonheur, avec Michèle Laroque, le film attire un million cinq cent mille spectateurs.
Depuis quinze ans, Dany Boon remporte les faveurs d’un auditoire largement convaincu, toutes générations confondues. Sa notoriété est indissociable de la sympathie qu’il éveille. Ses failles sont aussi ses forces. Il semble fragile, à des lieues de la starisation dont il est l’objet. L’humoriste accueille cette reconnaissance avec beaucoup de recul et sans ostentation. Oscillant souvent entre rire et émotion, il sait toucher le plus grand nombre. Au sein d’une époque altérée par la violence, les bons sentiments sont une véritable manne dont le public est friand.
Après une saison théâtrale étourdissante où il joue en compagnie d’Arthur Le dîner de cons pendant deux cents représentations à guichets fermés, en 2008 Dany vient d’atteindre des sommets en adaptant son spectacle Dany Boon a s'baraque et en ch'ti. Il en a fait le film populaire et humaniste le plus couru de l’histoire du cinéma français. A l’heure actuelle, ces records font rêver les producteurs : plus de vingt millions de spectateurs ! La région Nord-Pas de Calais ne revient pas encore de l’impact financier généré : les touristes arrivent à Berck en cars pour visiter la poste et acheter du maroilles à profusion !
Le 30 mai 2008, invité par La Voix du Nord et le Furet du Nord, Dany est acclamé par plus de huit mille personnes sur la Grand-Place de Lille. L’équipe de Bienvenue chez les Ch’tis rallie en autobus à impériale le Champ de Mars, poursuivie par des centaines de fans. Le long du parcours, des milliers de panneaux, « Merci Dany », saluent la performance de l’humoriste. Sur l’esplanade, soixante mille personnes l’ovationnent ! Du jamais vu depuis la visite du général de Gaulle en avril 1966 !