George Sand et Alfred de Musset : Les amants impossibles

Auteur : Pierre Canavaggio

Editeur : Editions Alphée

Ces amants terribles ont vécu une des plus intenses histoires d'amour de tous les temps, comme s'ils avaient bu un philtre d'amour. De celles qui valent la peine d'être consommées, rompues, revécues follement, déchirées, mythiques. Ils sont allés jusqu'au bout de leur liaison trop humaine : Musset mort à 47 ans, soluble dans l'alcool ; elle, vingt ans plus tard, de maux d'entrailles, comme les êtres possessifs qui ne veulent rien abandonner. Leurs amours ont été romanesques. Fallait-il pour autant en faire un roman ? La vérité des faits est mille fois plus passionnante. Tout est vrai dans ce livre. Seul le reste est imaginé Agée de 29 ans, George Sand avait six ans de plus que Musset quand ils se sont connus. C'était une femme dans la force de l'âge. Mère de famille, courte de taille mais fine, noiraude de prunelles, de cheveux et de poils ; le teint et le sein bronzés ; peu de menton, mais les dents, à fleur de lèvres d'une mangeuse d'âmes. Romancière déjà célèbre, elle a été une amoureuse scandaleuse puis, sur le tard, la «bonne Dame de Nohant», ayant ses pauvres et de la religion. Lui, un enfant génial monté en graine, n'ayant aimé très tôt que la poésie et les femmes ; sur le coeur à seize ans déjà, un chagrin d'amour causé par une femme mariée : «Je ne concevais pas qu'on pût mentir en amour ; j'étais un enfant alors, et j'avoue qu'à présent je ne le comprends pas encore.» Même si elle n'était plus une gamine quand ils se sont connus, ils étaient tous deux des enfants du XIXème siècle, nés pour s'aimer - comme Narcisse est tombé amoureux de son reflet. Ils ne savaient pas en partant pour Venise en voyage de noces, que leur lune de miel était finie. L'amour allait dévorer ces deux êtres pathétiques. Lui par ce qu'il était. Elle pour ce qu'elle voulait paraître.

21,90 €
Parution : Mars 2009
265 pages
ISBN : 978-2-7538-0375-6
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