Je ne porte pas mon nom

Auteur : Anna Grue
Editeur : Points

Je ne porte pas mon nom Le commissaire Flemming Torp dîne chez ses amis Marianne et Dan Sommerdahl, dans une confortable villa de Christians-sund, ville prospère du Danemark. Dan est en arrêt maladie pour dépression : son poste de directeur artistique dans une agence publicitaire lui a procuré un certain confort matériel mais l'a écoeuré. À quarante ans, il doute de ses choix. Rien de tel que la fréquentation d'un commissaire de police pour ouvrir son horizon ! Une femme de ménage est assassinée dans les locaux même de son agence de pub. Voilà Dan sur les talons de Flemming Torp à démêler réseaux de prostitution et pseudo-oeuvres sociales d'aide aux clandestins. Le quadragénaire se prend au jeu et reprend du poil de la bête. Quelle est la différence entre un publicitaire dépressif et un «Détective chauve» ? Le premier bichonne son Audi A6 quand le second batifole avec son chien.

7,90 €
Parution : Avril 2012
Format: Poche
456 pages
ISBN : 978-2-7578-2812-0
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Extrait

Dans deux heures, je serai coupable d'un meurtre. L'idée devrait me terroriser, mais pour être honnête, ce qui me préoccupe le plus pour l'instant, c'est ma jambe droite qui s'ankylose. Il y a peu, elle a commencé à devenir insensible, et puis juste après, elle s'est mise à me picoter comme si des milliers d'aiguilles minuscules la transperçaient. Le problème, c'est que le placard dans lequel je me trouve est si exigu que je ne peux pas bouger d'un pouce sans heurter quelque chose et le risque que quelqu'un m'entende est trop grand. Il me semble qu'il reste quelqu'un dans le bâtiment. En tout cas, j'entends encore de la musique. J'aurais eu plus de place si j'avais choisi le placard d'entretien, mais justement pour celui-là, c'était impossible. J'essaie de remuer mon pied, de tendre et de fléchir les muscles de ma cheville mais c'est comme si les aiguilles s'enfonçaient encore plus profondément, et la, l'espace de quelques secondes, je porte une main à ma bouche pour retenir un gémissement. Je jure en silence contre moi-même. J'aurais dû le prévoir. D'un autre côté, si j'avais eu l'habitude de réfléchir avant d'agir, je ne me trouverais pas dans cette situation. Je pourrais me coucher ce soir sans mort sur la conscience, et Lilliana pourrait continuer à vivre sans même se douter à quel point elle devrait être soulagée.

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