Le courage d'une mère

Auteur : Marie-Laure Picat
Editeur : Xo

Comment vivre la fin de sa vie, quand on n'a pas quarante ans et qu'on est mère de famille ? Lorsque Marie-Laure Picat apprend qu'elle est atteinte d'un cancer fatal à court terme, sa première pensée est pour ses enfants : que deviendront-ils après sa mort ? Résolue à assumer son rôle de mère jusqu'au bout, elle choisit elle-même une famille d'accueil.
Aussitôt, elle se heurte à une fin de non-recevoir : non, ce n'est pas à elle de décider du futur de ses enfants mais au juge, après sa mort. Non, rien ne garantit que Julie, Thibault, Matthieu et Margot seront élevés ensemble. Non, ils n'habiteront pas là où ils ont grandi.

Révoltée par l'aberration de la situation, Marie-Laure alerte les médias. Alors, un extraordinaire mouvement de solidarité se met en place, la presse relaye son message : le courage de cette jeune maman émeut le pays et elle reçoit un soutien inespéré.

16,90 €
Parution : Mars 2016
232 pages
ISBN : 978-2-8456-3879-2
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Extrait

Le 13 février 2009

Mes bébés,
Je sais, vous détestez que je vous appelle comme ça... Je vous imagine avec votre bouille furax et votre petit ton exaspéré, celui que vous preniez pour me répondre :
- Mamaaaaan ! Arrête de nous appeler comme ça, on n'est plus des bébés !
Le pire est que quand vous lirez ce livre, vous serez plus âgés encore qu'aujourd'hui. Toi, Julie, tu vas avoir douze ans et peut-être que tu voudras te plonger dedans sans patienter. Mais vous, Thibault, Matthieu et Margot, vous attendrez sans doute encore quelques années avant de l'ouvrir. Vous aurez quoi ? Douze, treize, quatorze ans ? Et alors ? Quand bien même vous auriez dix-huit ans, vous seriez toujours mes bébés. Il y a des choses qui ne changeront jamais. Même morte, je resterai votre maman pour la vie. Je sais, ce ne sera pas facile, parce que, bientôt, je serai six pieds sous terre. Les médecins ont été formels : il me reste un mois, deux mois tout au plus. Ce n'est pas si mal : fin octobre, quand j'ai appris que j'étais condamnée, les plus optimistes ne croyaient pas que je tiendrais si longtemps. Finalement, je lui ai rendu la vie dure à ce foutu cancer du foie. «Cholangiocarcinome intra-hépatique» : rien que le nom, ça fait peur. Pas étonnant que je n'arrive pas à le retenir. Il paraît que je suis un cas rare : d'après Karim, mon toubib préféré, ce cancer-là touche surtout des hommes de plus de soixante ans. Pas de bol, il a fallu que ça tombe sur maman.

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