Derrière le paravent

Auteur : Loriano Macchiavelli
Editeur : Anne-Marie Metailié

L’été 1978 est torride et Sarti Antonio est chargé de surveiller une exposition de numismatique au centre de Bologne. Il a fait garder les issues en oubliant qu’un vieil aqueduc arrive dans la cour du bâtiment et les trois plus belles pièces ont été volées. Notre policier est puni et affecté aux rondes de nuit dans le quartier du Pilastro. Pour lui l’enfer, le quartier des émigrés récents de la petite délinquance et de l’impuissance de la loi, là il va rencontrer le petit Claudio, futé, vif, élevé par une mère qui plaît beaucoup à notre enquêteur.
Le cadavre de Claudio est découvert peu après. Sarti Antonio va s’obstiner à trouver la vérité sous toutes les apparences et, avec son ami le philosophe Rosas, il va fouiller derrière le paravent des bonnes consciences.
Dans un style inimitable, L. Macchiavelli suit son personnage, le tarabuste, le malmène, le plaint, l’accompagne, l’aime parce qu’il est imparfait et boit autant de café que lui.
Un bon polar, cruel et tendre, sur une ville disparue.

19,50 €
Parution : Octobre 2008
240 pages
ISBN : 978-2-8642-4667-1
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Extrait

L'Histoire est maîtresse de vie.

Un type, un certain consul romain, a voulu laisser une trace de son passage chez nous. Il a appelé le Léonard de Vinci de l'époque et lui a dit :
- Écoute-moi, mon cher, tu pourrais pas me construire un bel aqueduc ?
- Tu paies combien ?
- On arrive toujours à se mettre d'accord. Mais je veux que tu fores pour que l'eau arrive au centre du forum.
- Forer le forum ?
- Faire arriver l'eau au centre, jusqu'à la place quoi...
- Rien de plus facile.
- Bien, alors on commence tout de suite et n'oublie pas que c'est moi qui dois donner le premier coup de pioche.
- Et tu paies combien ?
- On arrive toujours à se mettre d'accord, je te dis. Le Léonard se mit au boulot et dessina un aqueduc entièrement souterrain qui arriva au centre du forum.
Un beau tunnel avec un passage pour les esclaves de service et pour les militibus chargés de la surveillance.
Ainsi va le monde et le progrès avance.
Et c'est ainsi qu'une histoire aussi lointaine s'achève sous les yeux de Sarti Antonio, sergent de son état, tout comme trois précieusissimes pièces qui ont disparu du palais du roi Enzo, on ne sait trop comment.
Une nouvelle preuve que l'Histoire est maîtresse de vie. Si preuve il fallait.

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