Je n'aime pas les dieux qui n'ont pas mal aux pieds

Auteur : Claude Adelen
Editeur : Obsidiane

Ces « Variations Hugo » devaient à l'origine être le complément en prose du diptyque qui figure dans L'Homme qui marche, dont le premier panneau s'intitule « Je déteste les dieux qui n'ont pas mal aux pieds faisant suite à un poème narratif (Le retour dans la nuit), lequel était lui-même rêverie ou divagation comme on voudra, sur le retour d'Espagne d'Hugo et Juliette en septembre 1843, quand Victor apprend par le journal la mort de Léopoldine.
Pourquoi dix ans après, en 2016, les exhumer, les exposer au vent et à la lumière qui vont les effacer, comme dans le film de Fellini l'irruption du Métro de Rome en construction efface cette fresque antique soudainement mise au jour par le percement du tunnel ?
Je me mis donc à relire le manuscrit des « Variations ». Et ce que j'écrivais entre 2002 et 2005 (« Onze ans déjà que cela passe vite onze ans ») m'est effectivement apparu toujours actuel hélas, tant pour ce qui concerne le propos politique et idéologique (l'approche d'une campagne pour la Présidentielle 2017, et la pitoyable pantomime à quoi cela donne lieu), et aussi bien ma conception de la poésie. La colère et l'amertume qui animent ces pages anciennes, sont toujours aussi vivaces en moi. 2002-2017, tout se répète, en plus grotesque à la fois et plus tragique. Quoi ! Toujours la bêtise triomphante. Le cynisme éhonté des politiciens. Le mépris des riches. Le défi au bon sens et à la justice.Quoi ! L'acharnement toujours des imbéciles, l'acharnement dans l'insulte ou la dérision, le refus d'ouvrir les yeux de l'esprit et du coeur sur ce qu'on vit et qu'on lit.
Il ne s'agit pas ici d'un « essai » de type universitaire Je n'ai pas voulu faire une étude de l'oeuvre d'Hugo. Encore moins donner d'elle une image exhaustive.
Comment faire le portrait d'un « homme-océan ». Variations, divagations, rêveries, humeurs...

13,00 €
Parution : Avril 2018
ISBN : 978-2-9164-4784-1
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