Mémoires de porc-épic

C'est un livre qui m'a été inspiré par les contes et légendes que me racontait ma mère, lorsque j'étais enfant. En ce temps-là, on nous disait que chaque être humain qui venait sur Terre venait toujours avec un animal, et cet animal devenait en quelque sorte son double. Plus tard, en grandissant, je me suis dit qu'il me fallait peut-être travestir ce conte, cette légende du porc-épic. De ce fait, dans Mémoires de porc-épic, j'ai créé deux personnages principaux : le premier personnage est un être humain qui s'appelle Kibandi ; le deuxième personnage n'a pratiquement pas de nom, il s'appelle simplement Porc-épic. Lorsqu'il est venu au monde, en atteignant 10 ans, Kibandi a reçu le porc-épic comme double animal Tout le long de leur vie, ils vont vivre ensemble et accomplir un certain nombre d'événements. Seulement, normalement, lorsque vous avez un double animal, vous devez mourir le même jour. Mais là, le jour où Kibandi vient à mourir, le porc-épic constate qu'il n'est pas encore mort, que quelques heures sont devant lui. À cet instant, il décide d'écrire ses mémoires, les Mémoires de porc-épic, pour raconter en quelque sorte sa situation d'esclave qu'il vivait face à cet homme. Le lecteur va finalement découvrir que le pauvre animal s'était retrouvé piégé par l'humain qui lui donnait des missions rocambolesques, voire sanguinaires, qu'il devait accomplir sans pour autant réfléchir, dans un certain désespoir, dans une certaine situation de laquelle ce porc-épic ne pouvait pas se tirer. Finalement, Mémoires de porc-épic est un livre qui met l'homme face à l'animal, face à ses responsabilités. Je pense que c'est aussi une histoire qui permet de nous montrer que le monde d'aujourd'hui est un monde qui a besoin de la fable, qui a besoin de l'imagination aussi des choses qui nous sont lointaines. C'est ainsi que je me sens toujours proche des grands auteurs de fables comme La Fontaine, Florian, Ésope. Je suis également persuadé que les grands romans qui nous ont émus sont les romans qui ont utilisé la fable. Je pense, par exemple, au grand roman du Latino-Américain, Gabriel Garcia Marquez, Cent ans de solitude, ou encore au roman du Français Saint-Exupéry, Le petit prince, ce conte philosophique qui est une merveille à mon avis. Mémoires de porc-épic est donc aussi, en quelque sorte, une petite reconnaissance que je donne vis-à-vis de ces romans qui m'ont oublié dans la fable. J'espère qu'il fera le bonheur des lecteurs. Je vous remercie, au revoir et à très bientôt.