1878, carnets de campagne en Nouvelle-Calédonie : Précédé de La guerre d'Ataï, récit kanak

« Ils ont trouvé les ennemis du coté du poste de la mér ils ont on tué huits ou il y avait le chef de Néra la téte du chef a était apporté le même soir au commandant d’infenterie de Bouraille, se sont les mêmes chefs qui me tirai les pieds qui l’on apporté, après la visite du commandon ils envoie cette téte au artilleur pour l’enterée car nous avions pèle et pioche, ses moi même qui et fait le trou, cette figure etait grossiere, pas tros vielles, avaient l’air inteligente, plus tard jaie pu trouver sa photographie que voici (il sappelai Cavio). » (M. Millet)

Dans ce témoignage unique, un jeune artilleur francais à peine alphabétisé consigne dans ses carnets la guerre menée par les troupes coloniales contre les Kanak et leur chef Ataï en 1878.
Le livre met en vis-à-vis le texte d'un soldat du rang et l'histoire d’Ataï racontée par les Kanak eux-mêmes – une parole issue de la tradition orale, collectée dans les années 1970 auprès des derniers survivants et transcrite ici.
L’ensemble est éclairé par une très belle présentation d’Alban Bensa. Celle-ci permet de connaître l’histoire de cette première guerre anticoloniale en Nouvelle- Calédonie et de comprendre l’importance que revêt la restitution de la tête du chef kanak aujourd’hui.