Lust Caution

Auteur : Eileen CHANG
Editeur : Robert Laffont

Étrange destin que celui d'Eileen Chang (1920-1995), enfant prodige de la littérature qui accéda très tôt à la notoriété avant d'achever son existence en recluse.
Issue d'une grande famille de Shanghai, Eileen Chang est contrainte par les événements politiques à émigrer à Hong Kong dans les années 1940. Encensée alors par la critique de son pays, qui voit en elle un auteur majeur de la littérature chinoise contemporaine, elle s'exile à nouveau, aux États-Unis cette fois. Là, en dépit du succès grandissant qu'elle rencontre, au soir de sa vie, auprès du public chinois, elle finira ses jours dans un total et volontaire isolement.
La nouvelle « Dangereuse volupté », qui donne son titre au recueil, a été portée à l'écran par Ang Lee (Tigres et dragons, Le Secret de Brokeback Moutain). Le film (sous le titre Lust, Caution) vient d'obtenir le Lion d'or à la Mostra de Venise.
Cette nouvelle met en scène un groupe d'étudiants chinois ourdissant l'assassinat du chef des services secrets japonais à Shanghai durant la Seconde Guerre mondiale. Une jeune étudiante et apprentie comédienne est désignée pour le séduire, mais celle-ci se laisse prendre au piège qu'elle a elle-même tendu. De cette histoire d'espionnage, Ang Lee a tiré un thriller érotique torride autour d'un brillant casting réunissant Tony Leung (In the Mood for Love), Joan Chen (Le Dernier Empereur) et la jeune espoir Tang Wei.Parues entre 1943 et 1945, les quatre nouvelles réunies dans le recueil Dangereuse volupté témoignent de l'univers singulier et de l'incontestable talent de Eileen Chang.
Porté par une écriture élégante et incisive, Dangereuse volupté traite des thèmes chers à l'auteur : la Shanghai de ces années de jeunesse et la découverte des dangereux jeux de l'amour. Dans « Bouclage », elle décrit les étapes d'un premier amour, des frémissements annonciateurs jusqu'à la séparation. « Le méridien du coeur » évoque le drame d'une jeune fille qui, en tentant d'affirmer sa souveraineté sur l'élu de son coeur, finit par perdre celui qu'elle aime d'un amour exclusif et désespéré : son propre père. « La faïencerie », enfin, est le récit des déboires d'un père au moment de marier ses sept filles qu'il surnomme ses « faïences vernissées ».

17,50 €
Parution : Janvier 2008
180 pages
ISBN : 978-2-2211-1023-2
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