Le roman de Vienne

Auteur : Jean des Cars
Editeur : Tempus Perrin

Vienne ! Tradition et modernité s'y côtoient depuis des siècles. Nettoyée, embellie, elle est la capitale résumant le charme préservé de la Vieille Europe, riche de ces petits riens d'hier qui font beaucoup pour notre plaisir d'aujourd'hui.
Dès l'Empire Romain, sa position géographique place le camp fortifié de Vindobona au carrefour des influences et souvent des luttes autour du Danube. En 1273, la ville passe sous le contrôle de Rodolphe 1er de Habsbourg et devient sa résidence, commence alors le mariage d'une dynastie avec une ville. Il durera jusqu'au 11 novembre 1918.
De ce vaste Empire d'Autriche, devenu l'Autriche Hongrie en 1867 les traces sont partout : Vienne classique et impériale, bourgeoise et populaire, triomphante, humiliée, républicaine et socialiste, annexée, vengée, bombardée, occupée et enfin libre depuis 1955. On y respire un parfum subtil de civilisation. Les merveilleux cafés, où l'on peut passer une journée à lire ou à écrire sans être dérangés ; les fabuleux musées; la plus grande salle de bal d 'Europe et les écoles où l'on enseigne toujours la valse; l'Art Nouveau avec Gustav Klimt, Otto Wagner et Joseph Hoffmann; les églises baroques où ont raisonné les oeuvres de : Haydn, Mozart, Mahler.. : cette ville est un tourbillon d'Art et d 'Histoire. La devise du manifeste sécessionniste est toujours d'actualité : " A chaque époque son art, à l'art sa liberté " Plus qu'aucune autre capitale Vienne est marquée par les mouvements artistiques. L'urbanisme y est équilibré, le piéton est souverain, soulagé de sa fatigue par une promenade dans un fiacre rutilant dont les cochers, portent le chapeau melon. Un tramway conduit jusqu'aux collines de Grinzing où l'on déguste du vin en écoutant le thème du film Le Troisième Homme qui accompagne, pour toujours,l'après-guerre d' une ville détruite. La forêt viennoise, chantée par Johann Strauss, est à portée du regard. Le Docteur Freud y inventait la psychanalyse. Un opéra de Richard Strauss, une maison habitée par Mozart ( il a eu onze adresses viennoises ! ), une réflexion de Metternich, une reprise au Manège d'Hiver de l'Ecole espagnole d'équitation où Sissi pratiquait le Haute Ecole, la station de métro de Schönbrunn qui plaisait tant à François Joseph, la Grande Roue du Prater, les antiquaires et libraires, le talent de Stefan Zweig, les restaurants, c'est encore Vienne. S'y succèdent les haltes des Croisés allant en Terre Sainte, les menaces de l'Empire Ottoman, des batailles décisives pour tout l'Occident chrétien, le Congrès de 1815, chargé de réorganiser l'Europe, des révolutions, des guerres . Face à l'architecture solennelle et imposante de la Hofurg, ancien Palais Impérial, les traits épurés de la Caisse d ' Epargne d 'Adolf Loos illustrent la formidable confrontation esthétique qui agita Vienne à la jonction des XIXe et XX e siècles. Un Art vraiment Nouveau s'y est imposé. Il a montré, qu'un Empire de sept siècles savait, aussi, admettre le changement même s'il n'avait pu pressentir son écroulement Enfin, Vienne, carrefour de la Guerre Froide puis des immigrations continentales, a repris sa place dans le monde après la chute du Mur de Berlin ; c'est aussi, après New-York et Genève, le troisième siège des Nations - Unies. Et une capitale, très observée, de l'énergie puisqu'on y fixe les règles du marché pétrolier et des controversées applications nucléaires...

8,50 €
Parution : Mars 2008
Format: Poche
288 pages
ISBN : 978-2-2620-2697-4
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