Vanitas

Ce brillant petit récit est à prescrire à tous les hommes qui souhaitent échapper, une bonne fois pour toutes, aux griffes d'une femme aussi fatale que Anne Vitas : la très sulfureuse maîtresse de l'honnête médecin au coeur de cette étrange histoire. Celui-ci, après en être tombé amoureux, en est bel bien devenu malade à la folie. Quand non contente de l'avoir plumé jusqu'à l'os, après un ultime séjour à Venise, la diabolique créature a soudain disparu et s'emploie sans doute à le tromper avec délices à l'heure qu'il est. Mais fort heureusement les copains se mobilisent pour sauver l'infortuné cocu : qui est à deux doigts de sombrer dans le coma éthylique à force d'absorber, chaque soir, une quantité d'alcool grandissante pour noyer son chagrin. Après une première cure en clinique psychiatrique qui n'a rien donné rien-à part peut-être quelques moments magiques passés en compagnie de charmantes anorexiques - le narrateur décide de faire le grand saut et part rejoindre à Amiens Philippe et Jean-Louis, deux potes journalistes et écrivains, doublés de complices absolus. Et tout bascule alors très vite : la rencontre de Nathalie, la femme de sa vie, suivie d'une visite au musée de Picardie où l'attend une étrange révélation. Quand s'offre à son regard l'image d'une femme à demi-nue sur une toile, intitulée fort à propos "Allégorie de la Vanitas et de la Pénitence". Pas de doute il s'agit bel et bien d'Anne Vitas ! Le narrateur vient de trouver l'antidote à son mal obsédant. Encore faut-il qu'il s'assure de son bon fonctionnement...