Rugby papillon

Voici un ouvrage écrit sous la forme d’un abécédaire et qui parle autrement du rugby. Voici un ouvrage qui peut nous permettre de comprendre l’engouement que ce sport suscite depuis quelques années, car rien dans les frasques et les succès du Stade français de Max Guazzini (calendrier de joueurs nus compris) n’a été véritablement inventé. Voici un livre qui nous ramène vingt ans plus tôt, au Racing club de France, à une époque où Franck Mesnel, Yvon Rousset, Jean-Baptiste Lafond, Philippe Guillard et Eric Blanc s’employaient à nous faire aimer leur sport avec beaucoup d’imagination et peu de moyens.

L’histoire de ces cinq types commence à la fin des années 80. Un club se hisse sur le toit du rugby français : le Racing club de France. Grâce à l’impertinence de ces jeunes hommes fougueux et drôles, en même temps que brillants rugbymen, le jeu de rugby s’offre une dimension plus spectaculaire et plus festive encore. C’est l’époque du « show-bizz » et de son lot d’animateurs-joueurs zélés. Vingt ans après, Blanc, Mesnel, Rousset, Lafond et Guillard reviennent sur ces années folles et racontent comment de Bayonne à Colombes ou d’Albi à Toulouse, ils choisiront de jouer en portant un béret basque à… Bayonne, de disputer la finale du championnat de France en nœud papillon rose ou pourquoi ils échappèrent à la mort après le crash d’un avion en Amérique du Sud…

Pour accompagner toutes ces histoires, nos joyeux potaches ont utilisé des documents (photos, dessins, extraits de presse, etc.) de leurs collections personnelles. Ils ont aussi demandé aux amis (joueurs français et internationaux, journalistes, etc.) de leur apporter leur vision sur cette période à part. Qui aurait imaginé que tous ces « exploits » sur le pré deviendraient un jour de 1987 une véritable marque de fabrique en même temps qu’une référence vestimentaire haut de gamme ? Les crampons raccrochés, ces cinq-là ont fondé la société Eden Park. Depuis vingt ans maintenant, ce « nœud pap’ » rose est devenu l’emblème d’une entreprise qui compte 200 salariés. Si personne n’a vraiment oublié la folle épopée de ces joyeux drilles du Racing, il manquait toutefois un livre pour la raconter. Le voici.