L'éternel retour de la Castiglione

Auteur : Marianne Nahon
Editeur : Editions de La Différence

La comtesse de Castiglione – qui fut d’une beauté extraordinaire – se fit photographier chaque jour par Pierre Louis Pierson (1822-1913) dans une toilette et une pose différentes. Malgré cette collaboration, la Castiglione ne fut pas reconnue « artiste » de son vivant. Les expositions du Metropolitan Museum de New York et du musée d’Orsay à Paris ont depuis réparé cette erreur. C’est sur la modernité du « geste » artistique de la Castiglione que Marianne Nahon se penche ici. Elle la situe au commencement d’une grande tradition de performance corporelle dans laquelle se place par exemple Cindy Sherman dont, à rebours, la Castiglione serait la plagiaire.

Née en 1837 à Florence, Virginia Verasis de Castiglione arrive en France en 1855 et devient la maîtresse de Napoléon III auprès duquel elle s’entremet pour engager la France dans l’unification de l’Italie.
Courtisée par tous les « grands » de ce monde, elle eut pour amants de grands avocats, des hommes politiques, des banquiers. Quand sa beauté commence à se faner, elle détruit tous les miroirs et ne sort que la nuit, mais continue à « célébrer chaque jour les funérailles de sa beauté » en se faisant photographier.
Elle décède en 1899 et est inhumée au cimetière du Père-Lachaise à Paris.

15,20 €
Parution : Janvier 2010
ISBN : 978-2-7291-1859-4