Vivre avec un parent malade

En France, 2 millions de personnes ont ou ont eu le cancer dans leur vie. Parmi elles, de nombreux parents qui voient leur vie familiale chamboulée et se demandent comment en parler à leurs enfants. On a longtemps voulu « préserver » ces derniers de la maladie parentale, en les éloignant, en ne les tenant pas informés. On sait aujourd'hui que, face à une situation grave, les enfants ont besoin de réponses adaptées à leur âge. Entre 8 et 12 ans, ils commencent à poser des questions plus précises, à s'intéresser aux causes et aux effets des événements qui se produisent dans leur vie. « Pourquoi on ne joue plus au foot comme avant ? », « Pourquoi je me sens triste parfois, en colère à d'autres moments, ou honteux ? », « J'ai été méchante avec elle, c'est pour ça qu'elle a une dépression. », « Est-ce que je peux attraper sa maladie ? », « Et si mon père meurt ? »... Avec le souci constant de s'adresser au préado qui vit au quotidien avec son parent malade, les éditions Milan poursuivent leur travail d'expertise en s'appuyant sur l'expérience de deux professionnels. Soutenir sans infantiliser, rassurer sans occulter la réalité, être au plus près de la vie des 8-12 ans : J'ai un parent malade donne des conseils complices pour s'adapter à la situation. Les auteurs laissent aussi une porte ouverte aux questions sans réponse, aux interrogations existentielles qui se font jour.Et puis, il n'y a pas que le cancer et les maladies du corps. Ces affections particulières que sont l'alcoolisme (5 millions de personnes auraient des difficultés liées à l'alcool) et la dépression (3 millions en souffriraient) sont aussi évoquées, avec tact et sans faux-semblants.Les bandes dessinées qui ouvrent et ferment les 5 chapitres mettent en scène des préados confrontés à la maladie grave d'un parent, permettant au lecteur de s'identifier. De même, les courriers de préados, accompagnés de réponses personnalisées, offrent des témoignages émouvants.