Un goût de sel

Petia, le petit garçon de Neiges bleues, a survécu à la mort de ses parents. L'exil en Sibérie a pris fin ; il est revenu dans l'est de la Pologne, où il a achevé ses études. On le retrouve à 24 ans, devenu grand mais pas encore tout à fait un homme. Il part vers une autre immensité, l'océan, voulant découvrir le vaste monde, « connaître les gens qui travaillent de l'autre côté de la mer ». Et puis, il n'a pas oublié qu'à 10 ans, la poésie l'avait sauvé du désespoir... Il veut remplir le serment qu'il s'était fait : écrire un chef-d'oeuvre (« Ce livre sera ma patrie. »). En se confrontant à sa destinée, il veut défier les plans de ce destin auquel il croit profondément pour devenir, lui-même, un créateur (« Si quelqu'un a pu écrire un chef-d'oeuvre, je le peux moi aussi, je suis tissé d'une matière divine. ») Les chalutiers sur lesquels il s'engage comme marin, sillonnant la Baltique et la mer du Nord, vont lui apporter son lot d'aventures, souvent tragiques, parfois réconfortantes. Il devra faire face à la sauvagerie des hommes, à la malhonnêteté, à l'exclusion, au racisme. Mais à travers sa foi en un Dieu de la Bible et de la Torah, en l'amour qu'il va vivre et en ses propres capacités créatrices, il trouvera une nouvelle fois la force de survivre.