La crise globale : On achève bien les classes moyennes, et on n'en finit pas d'enrichir les élites

Aujourd'hui, nous entrons dans une nouvelle phase économique : le capitalisme à l'anglo-saxonne entre en conflit avec le capitalisme national des fonds souverains. Le capitalisme à l'anglo-saxonne défend toujours une vision financière, pour une circulation des capitaux sans entrave, quand le nationalcapitalisme chinois, par exemple, entend s'approprier un maximum de secteurs économiques dans le monde entier. Dans ce choc, l'Europe va souffrir. Et la France qui, depuis près de trente ans, n'a pas su s'équiper des armes nécessaires à la compétition dans la mondialisation ni protéger ses secteurs productifs qui faisaient son identité, contrairement à l'Allemagne, ne semble pas prendre la mesure de ce qui s'annonce. Ce sont les classes moyennes qui vont payer, plus encore qu'elles ne le font aujourd'hui, les options économiques qui n'ont pas été prises ou, au contraire, ont été volontairement adoptées par les élites, les classes dirigeantes... Elles ont acté leur paupérisation, froidement.