Les sept jours de Peter Crumb

Auteur : Johnny Glynn

Editeur : Editions du Panama

« Je ne suis pas un homme bon. Je ne suis pas un homme mauvais. Dans sept jours je serai mort. Mon nom est Peter Crumb. Ceci est tout ce qui reste... »
Peter Crumb est un homme dont la vie a déraillé suite à un drame personnel aux effets dévastateurs. Tel un Dr Jekyll des temps modernes, il est devenu gravement dérangé, habité par une deuxième personnalité sortie de l'enfer de son incommensurable détresse. Au cours de ce qui doit être sa dernière semaine, il a décidé de marquer ce monde de son empreinte indélébile ? au hasard, de façon injuste mais soignée, s'inspirant des gros titres des journaux, avant de se donner la mort...
Lundi, il massacre deux épicières à coups de marteau ; mardi, il brutalise une prostituée puis, complètement drogué, provoque une bagarre et se fait salement amocher ; mercredi, après avoir brulé tout ce qui le rattache encore à son passé, Peter s'attaque à ses voisins : il décapite le mari et éventre la femme avant de la violer ; jeudi sera jour de relâche... Frappé par « la peur », Jonny Glynn, 40 ans, résident du quartier de Hackney à Londres, a écrit ce premier roman satirique suite à une « overdose » de récits de meurtres, déballés crûment dans les tabloïds, qu'il considère comme un divertissement malsain. C'est cru, bestial et à la limite du supportable. Et pourtant, l'intellect de « l'écrivain » Peter Crumb, personnage aussi torturé et sans doute plus impitoyable encore qu'un Raskolnikov, sa folie déconcertante et sa barbarie déconcertent le lecteur, allant parfois jusqu'à attirer sa sympathie. On pense bien sûr à American Psycho de Bret Easton Ellis, Fight Club de Chuck Palahniuk ou à Crime et châtiment. Les échos d'une âme charmante et sensible sont le plus souvent balayés par des bassines de sang, mais pour ceux qui ont l'estomac bien accroché, le sens du détail diabolique de Jonny Glynn ne demande qu'à être dévoré.

22,00 €
Parution : Janvier 2008
237 pages
ISBN : 978-2-7557-0213-2