Quand la ville se défait . Quelle politique face à
Les banlieues ont connu trois semaines d'émeutes très violentes en 2005. Signe de la déshérence des jeunes, du mal de vivre dans des habitats et des quartiers pourtant « rénovés », de l'échec de la mixité sociale, d'une ville - ou d'une politique de la ville - qui se défait. Jacques Donzelot remonte jusqu'au XIXe siècle pour comprendre comment on en est arrivé là. Comment, dans les années 1950, on a voulu sortir de l'ancien insalubre et délabré en construisant de grands ensembles modernes, « radieux », pour se retrouver une vingtaine d'années plus tard dans une ségrégation et une fracture sociales insupportables. Une politique pour la ville faciliterait d'abord la mobilité de tous, en redonnant la « capacité de pouvoir » à tous et en créant de vraies agglomérations réunissant la ville et la banlieue avec de vraies capacités de décision démocratique.