L'Echarde

Emmanuel Siorac, alors qu'il n'existait pas encore sous ce nom, a souvent suscité l'étonnement, la surprise, voire le haussement d'épaules, quand il disait parfois, et par coeur, et pour d'autres, des poèmes (et de quels poètes !, Baudelaire, Mallarmé,...), avec une sensibilité, un charme qui tenaient du sentiment inné. Il s'en souvient dès le premier poème du présent recueil : "Près de la demeure / Où les miens ignorèrent / Celui que Tu imaginais en moi". Cependant en 1974, les éditions Chambelland publient Argile amour du Loin et dès novembre de cette année-là, Alain Bosquet signale le livre dans une note de la N.R.F. où il voit dans Siorac un "Guillevic onirique" et qui "mérite la renommée". Alain Bosquet s'y emploiera lui-même en publiant sept poèmes inédits de notre auteur dans sa revue Nota Bene. Le titre du recueil Echarde fait penser à une épreuve à la fois charnelle et spirituelle. Nous avons là des poèmes de terre amoureuse et de ciel d'amour. Dans beaucoup d'entre eux se manifeste la présence du Dieu Vivant voulant aimer.