Les enfants malades dans les hopitaux

Auteur : Robert Gilly

Editeur : Mediqualis

Réalisé à la demande du Comité National de l'Enfance ce livre a été écrit par le professeur Robert Gilly avec la collaboration des docteurs Paul Henry, Secrétaire général de la Société d'histoire de Lyon-presqu'île, Denis Graveriau, président du Comité National de l'Enfance du Rhône, et de cinquante-deux autres "auteurs associés".
Monsieur Raymond Barre, député-maire de Lyon et président des Hospices Civils de cette ville, l'a préfacé.
Cet ouvrage s'adresse à l'ensemble du corps de santé, aux historiens, aux responsables politiques et associatifs, et au grand public dans la mesure où, à travers l'exemple lyonnais, il dessine une image précise des conditions d'hospitalisation des enfants en France de l'époque post-révolutionnaire à nos jours. L'histoire des liens étroits entre l'activité des établissements de la ville de Lyon (qui s'est très tôt préoccupée du sort de l'enfance abandonnée, comme en témoigne la création de l'Aumône générale, au XVIème siècle) et les changements sociaux, culturels et économiques vécus par ses habitants au cours des siècles, s'y trouve retracée. Ces pages montrent comment, au début du XIXème siècle, s'opéra l'unification des soins de la première enfance grâce à la prise en charge des orphelins. S'il est vrai que la concentration d'un nombre important d'enfants dans le même lieu aura une lourde incidence sur la mortalité en temps d'épidémie, elle favorisera paradoxalement l'attractivité des établissements et l'augmentation du nombre de sujets accueillis. Une importante évolution de l'opinion publique sur la prise en charge médicale de l'enfant dans les premières années dans un esprit de refus de la fatalité de la mort, pèsera toujours davantage sur les décisions politiques et administratives. Sans renoncer à la vocation initiale de l'établissement, les administrations successives des Hospices Civils de Lyon (créés à la fin de la période révolutionnaire par la réunion de l'Hôtel-Dieu et de la Charité en une seule administration) associeront deux autres spécialités aux services pédiatriques : la gynécologie et l'obstétrique. La jeune Faculté mixte de médecine et de pharmacie, créée en 1877, demandera à la Charité d'assurer le fonctionnement de deux chaires : celle de clinique médicale infantile, en 1900, et celle de chirurgie infantile, en 1920. Dans les années 1920 - 1930, la fermeture de la Charité entraînera la dispersion des services de pédiatrie vers les autres pôles hospitaliers lyonnais et finalement le regroupement en un hôpital unique mère-enfants. Jouissant du prestige de ces services de médecine infantile, l'Ecole pédiatrique lyonnaise deviendra un acteur décisif du progrès dans cette discipline médicale. Sa renommée sera encore accrue après la réforme Debré de 1958, qui stimulera, comme partout en France, l'enthousiasme des jeunes médecins spécialistes, séduits par le modèle américain. A cette époque, divers services et laboratoires de recherche, en particulier ceux de l'I.N.S.E.R.M., oeuvreront à la création d'un pôle de recherche biomédicale au service de l'enfant. Depuis 1950, le progrès des sciences et des techniques, la meilleure connaissance du développement biologique et psychologique de l'enfant, l'extension de la pratique médicale au traitement des maladies infantiles, la sensibilisation du personnel soignant aux problèmes spécifiques de l'enfance, le bouleversement du mode de distribution des soins, l'introduction de nouvelles techniques chirurgicales (chirurgie cardiaque, neurochirurgie) et thérapeutiques (radio-immunologie, thérapie génique), constituent les principaux facteurs qui ont permis la naissance et le développement de la pédiatrie en France.

59,85 €
Parution : Janvier 2008
317 pages
ISBN : 978-2-8405-9049-1