Des raisons de chanter
« Ma colère monte face au cynisme néo-libéral, ce désir calculé par les nouvelles castes de faire accepter comme une amélioration ce qui est de l’ordre de la dégradation des vies. La casse sociale s’invente comme un air-bag magnifique contre les sorties de routes de l’Histoire. Combattre les injustices par le verbe quand les relais médiatiques, aux ordres, ne servent que l’extinction reprogrammable du désir révolutionnaire, condamnerait-il au donquichottisme clandestin ? Cependant, comme la poésie est précieuse par son désintéressement même, elle a le devoir de lutter contre la réduction du monde au statut de marchandise, de réservoir disponible pour la consommation. Il s’agit d’user des moyens musicaux du saboteur post-moderne. »