Rien à voir

Marius et Sidonie se rencontrent dans la cour d'école. Marius est curieux, il veut tout savoir sur tout. Sidonie est rêveuse, elle met le monde en questions et en vers. L'un pense, l'autre croit : chacun comprend les choses à sa façon, rationnelle ou poétique. On aurait pourtant tort de croire que ces deux formes d'esprit ne peuvent s'entendre... Marius trouve que les cheveux et les idées ébouriffés de Sidonie mettent un peu de sel dans sa vie. Et Sidonie prend un plaisir fou à mettre des cailloux dans les rouages des raisonnements de Marius. La fantaisie de l'une fait avancer la précision de l'autre et vice versa : ensemble, ils questionnent le monde pour le trouver plus beau encore. À sa manière, ce texte réconcilie ceux que l'on oppose trop souvent. Poètes et scientifiques ont en commun d'interroger le monde, de le mettre en perspective. Pour découvrir, savoir, inventer, il faut savoir rêver et imaginer. Pour rêver, il faut connaître la réalité... À travers une histoire d'amour drôle et malicieuse, ce texte est un hymne à la tolérance et à la différence. Il célèbre ceux qui savent voir la beauté des choses et ceux qui rêvent de les rendre plus belles ! Dans une langue chantante, il permet aussi de saisir le pouvoir des mots, leur précision et leur sens.
Aux crayons de couleurs sur papier millimétré, Stéphane Girel dessine un monde de contrastes, doux et accueillant pour ceux qui veulent bien le regarder avec curiosité et envie... Marius et Sidonie n'ont rien à voir ! Marius est rationnel, Sidonie est fantaisiste... mais tous les deux aiment se poser des questions pour inventer un monde toujours plus beau.