Plaisir d'offrir, joie de recevoir
Le premier avec qui je me sois commise disait - au temps où je ne me laissais pas convaincre - " on ne connaît vraiment une personne qu'après avoir fait l'amour avec. " J'avais très envie de le connaître. J'avais bien compris que sa bouche fine, d'un carmin lisse et sans cesse mouillée promettait une avidité contagieuse. Dans mes rêves j'allais jusqu'à l'inimaginable. Mais, couchée bien à plat sur son lit, je ne consentais même pas à me défaire de mon soutien-gorge chair. Je passais pour une oie blanche alors que je me savais d'une audace infinie. Comment le lui faire entendre ? Nous nous sommes fâchés et il a fallu des vacances sans parents pour que j'ose lui lancer par écrit un S.O.S. sans équivoque auquel il n'a pas tardé à répondre. Pour ce qui est de se connaître à fond, il avait raison. Au terme d'un dépucelage mouvementé, je me suis aperçue que je ne l'aimais pas du tout.