Les Jeux de l'orgueil

Publié pour la première fois en 1963 dans une version avec quelques « adoucissements » au Cercle du Livre précieux, Les Jeux de l’orgueil (connu également sous le titre Thérèse et la soumission) paraît dans sa version originale en 1968 à L’Or du Temps, la maison d’édition que vient de créer Régine Deforges. La quatrième de couverture de cette édition débutait ainsi : « Nombre de livres érotiques, et parmi les plus grands, quels que soient leur charme ou leur génie, ne nous menacent pas. Les aventures de leurs héros sont hors de notre portée – leur enfer, si fascinant soit-il, n’est pas pour nous. L’enfer de Thérèse, au contraire, nous est largement, terriblement ouvert, si accessible même qu’il semble qu’un instant de vertige, une seconde de soumission pourraient nous y précipiter. (…) Comme Thérèse, nous découvrirons avec une secrète horreur quels plaisirs équivoques peuvent enfoncer un être dans une lente et totale abdication. » À la fois roman, journal intime et échange épistolaire, Les Jeux de l’orgueil raconte le parcours de Thérèse C… qui, pour défier un cynique démiurge, accepte d’usurper l’identité d’une certaine Marie ainsi que sa fonction : servante. Outre que l’aventurière devra endurer le labeur de son rôle, voilà surtout qu’elle dépend d’un « maître ». Les amours ancillaires ne sont pas loin… Jusqu’où Thérèse ira-t-elle, qui écrit dans son journal : «Troublant vertige de la servitude. Est-il assez étroit ce chemin qui ne mène nulle part ! » ? »