Brève histoire politique de la chanson française des Sixties aux années 2000

Auteur : Adrien Bostmambrun

Editeur : Aléas

Les quelques faits "people" récemment survenus, en août 2006 - soutien du rappeur Doc Gyneco et du "rocker national" Johnny Hallyday au ministre de l'Intérieur Sarkozy - a mis en valeur une facette du monde du show-business vis-à-vis du milieu politique : une participation active aux divers scrutins électoraux. Récupérée par les uns, critiquée par d'autres, la chanson appartient à cette "culture de masse" que les hommes politiques ne peuvent plus ignorer. François Mitterrand fut l'un des premiers présidents français de l'après-guerre à marquer son souci d'une proximité avec les vedettes à la mode. J. Chirac l'imite par la suite. Pourtant, on le sait, vis-à-vis de la politique sinon de la "chose publique", les artistes français ont eu, depuis l'explosion du phénomène "yé-yé" en 1960, un regard hétérogène : la contestation, le plus souvent de type "gauchiste", avec des figures emblématiques (Antoine, Léo Ferré, Renaud, Balavoine, Zebda, Noir Désir...), mais aussi l'appui à tel ou tel parti politique (Sardou ne cache plus, depuis longtemps, ses affinités à droite). On conteste par l'écrit ("Les élucubrations d'Antoine" en 1965, "Hexagone" de Renaud en 1975, "Vladimir Ilitch" de Sardou en 1983, etc.) mais aussi par la parole (fameux " coups de gueule" de Balavoine, d'Yves Montand ou de Bertrand Cantat) sans oublier l'action civique ("Restos du coeur", soutiens à SOS Racisme ou en, 2006, aux "sans-papiers" de Cachan). La chanson, phénomène de société, diffusée de manière toujours plus recherchée (télévision, radio, CD, Internet, MP3, etc.) impose une réflexion quant à son rapport à la politique au même titre qu'hier Romantiques ou Surréalistes parlaient des injustices et des drames de leur époque et s'inséraient dans le débat public.

13,00 €
Parution : Janvier 2007
182 pages
ISBN : 978-2-8430-1166-5
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