Vestiaires

Son ami Antoine Blondin avait coutume de dire que « le rugby ajoute une province à notre patrie ». Et, en effet, le rugby donne du sens à une vie, est garant d’un certain code de l’honneur. C’est un rêve – ou ce à quoi nous devrions rêver… Qui, mieux que Jean-Pierre Rives, peut incarner ce rêve ?
Dix ans de carrière, 59 sélections internationales, 34 fois capitaine de l’équipe de France, vainqueur du grand chelem en 1977 et 1981… Le courage de Rives sur le terrain et son travail de coordination au sein de l’équipe lui valurent le respect unanime du rugby international.
Coprésident de la candidature française à la Coupe du monde 2007, le mythique « Casque d’or » s’est imposé depuis lors comme un sculpteur hors pair dans le milieu de l’art contemporain ; il a exposé ses « ferrailles », comme il dit, dans les jardins du Luxembourg, un privilège qu’il est le premier à s’être vu accorder depuis Rodin.

Ces chroniques brèves, d’un humour féroce ou tendre, illustrées par les dessins de son ami Roger Blachon, décrivent un monde — pas seulement celui du rugby — dans lequel il a parfois du mal à se reconnaître, et une société qui, à ses yeux, a perdu bien des repères.
Cet homme de cinquante ans n’a pourtant rien oublié des rêves du jeune homme à la crinière blonde que nous avons tant admiré, et son écriture poétique nous permet de découvrir, derrière le sportif, un écrivain de talent.