La Nouvelle carte du temps

La nécessité des initiatives publiques dans le domaine du temps, qui concernent aussi bien les nouveaux modes d’organisation du travail que la régulation des temporalités des services au plan local, l’aménagement des mobilités des citadins ou encore la naissance de nouveaux professionnels de l’urgence, ne fait aujourd’hui aucun doute. Mais pourquoi le thème du temps réapparaît-il avec tant de force ? Quelles sont en effet les nouveautés ou les continuités dans les manières qu’à notre société moderne de construire le temps, de le représenter, de l’organiser ? Des mutations, des ruptures peuvent-elles être identifiées ? C’est à ces questions que tentent de répondre les auteurs de cet ouvrage.
Lorsqu’on évoque la question des temps sociaux en France, le devant de la scène est largement occupé aujourd’hui par la question de la réduction et de la flexibilité du temps de travail. Pourtant, les débats qui ont émergé ces derniers mois indiquent clairement que l’on ne peut en rester là : il s’agit évidemment d’une question sociétale plus large. De fait, on voit les pouvoirs publics s’interroger en la matière sur de nouveaux modes de régulation et esquisser de nouvelles approches en matière de gestion du quotidien. Cet ouvrage s’ouvre vers de nouvelles questions touchant à la temporalité.
Que faut-il changer dans la vie quotidienne, pourquoi et pour faire quoi ? Pour aller où ? La question des temporalités du quotidien est une de ces questions cruciales (comme il y a des expériences cruciales dans les sciences) qui permet d’ouvrir le débat sur les orientations de la vie en société. Cet ouvrage est porteur de la conviction que la montée en puissance de l’enjeu temporel, à côté d’autres enjeux sociétaux tels que la bioéthique ou l’écologie et le développement durable, est une des principales dimensions des questions sociétales et éthiques auxquelles nous sommes et serons confrontés.