Haute-Silésie 1920-1922 : Laboratoire des "leçons oubliées" de l'armée française et perceptions nationales

Auteur : Rémy Porte
Editeur : Riveneuve

En application du traité de Versailles, une Commission interalliée (Français, Italiens, Britanniques) de gouvernement et de plébiscite débarque en Haute Silésie en février 1920 pour préparer et conduire les opérations électorales de dévolution de la province entre l'Allemagne et la Pologne. Elle peut en particulier s'appuyer sur une division française, bientôt rejointe par un contingent italien et ponctuellement renforcée par quelques bataillons britanniques. Dans un contexte de violente crispation nationaliste entre Berlin et Varsovie, elle parvient à faire procéder au vote en mars 1921. Aux premiers jours du mois de mai, la troisième insurrection polonaise lancée par Korfanty entraîne la réaction militaire du Selbstschutz allemand mais accentue également une profonde rupture entre Paris (favorable aux thèses polonaises) et Londres (accusé d'être plus sensible aux arguments allemands). Proposée à l'automne 1921 par la Société des Nations et acceptée par le Conseil suprême, la partition de la Haute Silésie intervient en juin-juillet 1922. Le bilan contrasté de cette première mission moderne d'interposition et de rétablissement de la paix permet d'aborder les thématiques les plus actuelles : organisation d'opérations électorales, désarmement de milices, actions au bénéfice des populations, etc.

28,00 €
Parution : Janvier 2010
436 pages
ISBN : 978-2-9142-1491-9
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