Esclaves noirs, maîtres blancs : Quand la mémoire de l'opprimé s'oppose à la mémoire de l'oppresseur

Quand la mémoire de l'opprimé s'oppose à la mémoire de l'oppresseur
Auteur(s) : Christiane Taubira-Delannon, Henri Bangou, Auguste Armet, Aggée C. Lomo Myazhiom, Yoporeka Somet, Collectif

Editeur : Homnisphères

" Nul lieu du Monde ne peut s'accommoder du moindre oubli d'un crime, de la moindre ombre portée. Nous demandons que les non-dits de nos histoires soient conjurés pour que nous entrions tous ensemble, et libérés, dans le Tout-Monde. Ensemble encore, nommons la traite et l'esclavage perpétrés dans les Amériques et l'océan Indien: crime contre l'humanité". Edouard Glissant, Patrick Chamoiseau, Wole Soyinka. Par son ampleur et sa durée, son étendue dans l'espace (Afrique, Europe, Amérique, Asie) mais aussi et surtout par ses conséquences, la traite atlantique est une question capitale qui, au-delà du " peuple noir", concerne et interpelle la conscience humaine. Légalisée par le Code noir de Colbert en 1685, soutenue par la papauté, pensée, argumentée et justifiée par les philosophes des Lumières, la traite atlantique érigea en système une économie-monde capitaliste (avant l'heure) basée sur l'instinct de prédation, l'appât du gain et le principe de chosification de l'Homme par l'Homme. L'Occident chrétien, responsable de ce très grand "dérangement" de l'histoire qui dura du XVIe au XIX, siècle, organisa avec méthode la déportation de millions d'Africains. De ce trafic négrier sont nées les sociétés actuelles des Caraïbes, de la Guyane, du Brésil et les communautés noires de l'Amérique du Nord. Reconnus comme un crime contre l'humanité en France depuis 2001, la traite négrière transatlantique et l'esclavage représentent une lourde page de l'humanité et appellent aujourd'hui un travail de mémoire et de justice.

20,00 €
Parution : Février 2006
320 pages
ISBN : 978-2-9151-2913-7
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