Anna Pasquine : Ou La Mémoire de l'âme

Editeur : Les Editions Demeter

Paris au Moyen Age n'a pas fini de nous surprendre, à travers l'incroyable histoire d'Anna Pasquine qui, dans la lignée du précédent roman de Marie Louisel, nous emmène de l'Orléanais à la capitale, en passant par la Normandie. Avec sa famille et ses amis, Anna Pasquine nous fait côtoyer les artisans aux petiots métiers, les montreurs d'ours ou les étudiants de la Sorbonne, tout un monde fait aussi d'intrigues et de mystères. Voici une fresque immense qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière page. Dans la maison, Thomas s'est éveillé, il se dresse sur son lit, la porte s'ouvre... un géant d'un coup de pique sur la tête l'assomme avant qu'il ne puisse sauter à terre. Anna, elle, dort profondément, le Guerrier de la Mer ne l'a pas vue. Il retourne à son oeuvre de destruction, à ses massacres, ses compagnons, de plus en plus nombreux dans la vaste cour emmènent les chevaux au loin, ils en auront besoin pour fuir et emmener les femmes jetées en travers de leur selle. Ils tuent vaches et veaux qu'ils découpent sur place, ils ont besoin de viande et délaissent les moissons. Ils emmènent les moutons qu'ils embarqueront plus tard dans leurs bateaux diaboliques aux figures de proue effrayantes, pour se nourrir en mer. Ils travaillent vite dans le silence troué par les cris déchirants des bêtes, ils ne veulent pas être surpris par d'autres voisins pourtant lointains, ils sont exténués par cette chaleur inconnue. Ils ont hâte de retrouver leurs drakkars sur la Seine ou sur la Loire, ces fleuves traîtres qui n'ont plus assez d'eau pour bien naviguer... Pourront-ils repartir chez eux, là haut, dans leur pays vert sans grands pâturages comme ici, sans ces beaux animaux si bien nourris ?