Marx est mort, mon amour
Editeur : Biliki
Saïda, femme mariée, part retrouver son passé. Elle s'échappe de son train-train quotidien au Maroc pour revoir un amour d'adolescence.
Nostalgie d'une période. Un simple constat. Le sien ou celui du Maroc ? Saïda plonge entre Paris et Bordeaux à la vitesse d'un TGV. Elle aurait tellement préféré que ce train aille moins vite. Avoir le temps de récupérer les morceaux d'un puzzle entre les espoirs déçus, les incompréhensions, et finalement une certaine banalité de la vie. Elle veut revoir Ghani, un alter-mondialiste avant l'heure. Un camarade.
Un amour ou un sentiment de culpabilité ?
Marx est mort, mon amour raconte tout cela à la perfection. Mohammed Laroussi revient sur les années de plomb au Maroc. Des années d'enfer pour beaucoup mais étrangement, lui, il n'a jamais été emprisonné, ni torturé, et n'a donc jamais été libéré. Ce roman est donc un peu sa libération tout en rêvant encore - en cachette - du Grand Soir. Et c'est en mélangeant faits réels à cette nécessité de se libérer, qu'il signe le roman parfait.
Doux-amer. D'une violence étourdissante.
Patrick Lowie