Le roc dor

Peu après la fin de la Première Guerre mondiale, la chute d’un astéroïde dans l’Atlantique provoque un raz de marée et la naissance d’une île. Antoine Marquin et l’équipage de l’Erebus-II, partis secrètement en reconnaissance pour le compte du gouvernement français découvrent qu’elle est constituée de fer... et d’or. L’exploitation de l’île Féréor, aussitôt lancée, permet de remplir les caisses de la Banque de France, bouleversant l’ordre économique mondial. Les esprits s’enflamment, la convoitise gagne la planète : des bateaux de toutes nationalités affrétés en hâte, se dirigent vers le Roc d’or, tandis qu’Antoine découvre qu’un espion allemand a suivi de près toutes les opérations... Publié en 1927, ce grand roman à la Jules Verne n’est pas sans évoquer les aventures de Tintin sur l’Ile mystérieuse qui s’en est largement inspiré…
Avec Le Roc d’or, Théo Varlet confirme sa place dans le concert des “poètes consulaires” — Cendrars en tête — qui ont célébré la majesté des transatlantiques et des comptoirs lointains. Son roman maritime, vivant et coloré, révèle un capitaine qui connaît les horaires de la marée et les passes du rebondissement dramatique. La mer l’a toujours attiré et lorsqu’il organise la chasse au trésor de l’Erebus II commandé par l’explorateur Barcot — hommage à Jean-Baptiste Charcot, qui fit de l’antarctique une région connue et disparaîtra en mer onze ans après la publication du Roc d’or —, il y peint l’Atlantique et les rivages de la Méditerranée. On doit à cet épigone de Wells, Verne et Stevenson réunis une pépite de la littérature Art déco.