Martinique

Auteur(s) : Philippe Gloaguen, Pierre Josse, Collectif
Editeur : Hachette

Partez à la rencontre du « paradis terrestre ». Cette île de carte postale sait amadouer le visiteur grâce à ses plages de sable blond, pour mieux lui faire découvrir ensuite ses richesses intérieures. La Martinique possède bien des atouts, notamment celui de marier l'inconciliable : sucre et rhum, pluie et soleil, bleus qui font mal aux yeux et verts tendres, volcans et végétation paradisiaque, alizés et cyclones... Les souvenirs de l'époque fastueuse et le péché originel de l'esclavage. L'indolence et les klaxons de bienvenue. Une fois mis au rancart le paradis des brochures, la petite France des cocotiers et la fiction des habitants insouciants, la réalité antillaise fascine, bouleverse et captive.

12,90 €
Parution : Juin 2007
287 pages
ISBN : 978-2-0124-4099-9
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Extrait

Une île de carte postale, véritable ensorceleuse, qui sait amadouer le visiteur grâce à ses plages de sable blond pour mieux le séduire ensuite avec ses richesses intérieures. En Martinique, il y a certes le ciel, le soleil et la mer... mais aussi des champs de canne à sucre, des chemins forestiers hors du temps, des villages du bout du monde, des jardins fantastiques qui font oublier l'avancée du béton, dans ce petit paradis (qui est aussi celui de la défiscalisation)... Même si le temps a passé depuis qu'il l'a découverte, laissons parler (en v.f.) l'un des premiers routards : «C'est la meilleure, la plus douce, la plus égale, la plus charmante contrée qu'il y ait au monde.» Signé : Christophe Colomb. Bon, c'est sûr, il a peut-être un peu exagéré sous le coup de la fatigue du voyage, mais il y a de cela.
Cette petite île, 8 fois moins grande que la Corse (qui fut française bien après elle - la Martinique en est fière -, d'autant qu'elle a un vieux compte à régler avec Napoléon !), a conservé des atouts que l'on découvre peu à peu, en prenant son temps.
La Martinique possède en effet la particularité de marier à tout instant l'in­conciliable : sucre et rhum, grimaces et sourires, pluie et soleil, bleus qui font mal aux yeux et verts tendres. Les alizés et les cyclones. Les volcans et la végétation paradisiaque. Les souvenirs d'époques fastueuses et le péché originel de l'esclavage. L'indolence, les klaxons de bienvenue, la «tchat-che» charmeuse et l'orgueil sourcilleux, les bouffées imprévisibles de violence. Les commérages méchants, les rivalités entre communautés et le clan ressoudé à l'instant face à l'incompréhension des métropolitains. Cette île, on n'a pas d'autre choix que de l'aimer. Ici, pas de ruines grandioses, peu de paysages inspirés. Aux indifférents, elle n'offre que l'ennui, sitôt passée l'envie de plage et de ti-punch. Mais une fois mis au rancart le paradis des brochures, la petite France des cocotiers, la réalité antillaise fascine, bouleverse et captive. «À la Martinique, disait Gauguin, j'ai été capable d'être moi-même.» L'important, c'est de ne pas se fier à ses premières impres­sions, d'évacuer très vite les images gardées en mémoire. Notamment celles dites d'actualité, évoquant en vrac grèves, cyclones, accidents d'avion, manifs ou visites ministérielles...

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