Samedi soir et des poussières

Auteur : Dominique Périchon
Editeur : Le Dilettante

La fièvre du samedi soir au fond des provinces. Pour Lydie et Chatte, les deux copines, c'est l'occasion d'échapper au quotidien, de changer de peau. Enfin, c'est ce qu'elles croient...

Après Motus (Le Dilettante, 2004), l’histoire ô combien itinérante et rocambolesque d’un ventre loquace, Dominique Périchon nous revient avec, dans le coffre arrière, de troubles histoires de hanches ondulantes, de babines glossées, de chiens morts, de cœurs lourds et de faux cils. La mince et vertigineuse romance d’elles deux, Lydie et la Chatte, deux minettes siamoises, l’une dévolue aux attentes tapissières en bordure de bar ou aux abords des pistes dansantes, l’autre une fleur de dance-floor épanouie, apte au déhanché méchant et aux pétrissages de banquettes arrière. Venant rompre cette unité, survient Marc qui ouvre Lydie aux mondes troublants de la conclusion amoureuse. Le drôle, vigile de son état, payé à scruter des écrans de contrôle, finit par mettre Lydie dans ses meubles, puis à en faire une mère de famille fantasque. Survient alors, nouvelle chienne dans ce jeu de filles, une sirène hoquetante que Marc sauve de la noyade et qui s’installe à demeure ; Lydie opte alors pour une réclusion délicieuse aux profondeurs de la baignoire, dans la moiteur sucrée d’une salle de bains fermée de l’intérieur. Le trio virera au quatuor avec le retour de la Chatte qui bondira, brusque, perturbante, en plein cœur du dispositif.
DJ Périchon fait aller, goguenard, ce petit monde à son destin, se contentant de l’éclairer au néant et d’en observer, amoureux, les cocasseries amères.

15,00 €
Parution : Janvier 2009
157 pages
ISBN : 978-2-8426-3166-6
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Extrait

Ce soir, elle a enfilé un pantalon peau de serpent - un peu trop voyant, elle le sait -avec des écailles qui scintilleront tout à l'heure sous les lumières. Elle a la chair de poule, une peau de frileuse, alors qu'il fait doux et que la nuit promet d'être simplement agréable, et même assez ordinaire.

Elle n'a ce soir qu'une ambition : scintiller. Jusqu'à oublier l'heure, le monde et le chemin du retour... Quand elle sortira de boîte juste avant l'aube, elle aura eu son compte de soleil artificiel et sa ration de clarté. Etre une plante verte qui ne voit le jour qu'une fois de temps en temps ne la dérange pas.

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