Les Grandes largeurs: Balades parisiennes
"Des souvenirs personnels, en poudre, en grains, des fragments d'histoire de France, des fraises des bois... voilà ce que l'on récolte en flânant à l'aventure dans Paris. En outre, si l'on fait attention vraiment, on perçoit à chaque pas la pulsation d'un grand coeur, sous sa semelle." Ce petit livre de "balades parisiennes" est peut-être le meilleur de Calet. En tout cas celui où il est complètement lui-même. Au hasard des rues, il nous offre son quatorzième arrondissement. Puis il remonte jusqu'aux Ternes de son enfance. Les souvenirs affluent. Quartiers pauvres où fleurissaient quelques irréguliers, n'hésitant pas à braver, à leur rang très modeste, les lois de la société. Quartiers riches visités, comme on s'offre une fête. Paris change plus vite que le coeur d'un mortel, c'est bien connu. Devant Luna-Park transformé en terrain vague, la nostalgie monte à la gorge. Mais il suffit d'un rien, d'un vestige, pour que les souvenirs affluent. De même il suffit d'une ligne pour que l'on entende l'inimitable voix d'Henri Calet.