Histoire du royaume de Naples
Une plongée passionnante aux origines du sud de l'Italie.
L'histoire du royaume de Naples est indissociable de celle du royaume de Sicile. Tour à tour séparés ou soumis à un même souverain, ils n'ont été unifiés qu'en 1816 par la création du royaume des Deux-Siciles qui disparut en 1860 à l'occasion de la fondation du royaume d'Italie. Ces deux régions, soumises de longue date à des influences contraires (Grecs et Carthaginois, chrétiens et musulmans, Latins et Byzantins) n'acquirent d'autonomie véritable qu'avec leur conquête au début du XIe siècle par les Normands qui achevaient ainsi, avec celle de l'Angleterre, la geste épique des Vikings.
 
 Extraordinaire creuset de toutes les cultures des temps médiévaux, le double royaume, évoluant au gré des héritages dynastiques, ne parvint jamais à devenir un État national. Durant des siècles, toutes les grandes familles régnantes de l'Europe y prétendirent : les Allemands avec les Hohenstaufen puis les Habsbourg, les Ibériques avec les rois d'Aragon, les Habsbourg ou les Bourbons d'Espagne, les Français avec les Capétiens d'Anjou, les Valois ou les Bonaparte. Même les Anglais eurent du mal à cacher leurs appétits.
 
 Spectateurs de ce théâtre du pouvoir, le peuple du Mezzogiorno et de Sicile, roulé comme un galet, lissé par les dominations, sut, la plupart du temps, vivre en symbiose avec ces souverains étrangers, les masses organisant leur propre existence et les élites se rendant indispensables par une permanence que n'avaient pas leurs maîtres successifs. Cependant, à l'image de la nature tellurique du pays, lorsque sa fière identité était blessée, il explosait dans des paroxysmes de violence, des Vêpres siciliennes au XIIIe siècle à la révolte de Masaniello au XVIIe siècle ou à la " chouannerie " sanfédiste de 1799, donnant alors l'impression aux beaux esprits de l'Europe que ce double royaume était " un paradis habité par des démons ".
 
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