Une histoire d'hommes

Août 1944, le débarquement des Américains est proche Après la fusillade des membres de leur groupe sur le Mont Mouchet, Jacques Lanzmann, âgé de 17 ans, et Bisson son ami, s'enfuient. Ils quittent le maquis de la Margeride commandé par Yvan, le père de Jacques. Arrêtés par les miliciens, ils sont détenus dans un camp à Clermont-Ferrand. Jacques y rencontrera Sarah dont il tombe amoureux. Malheureusement, le couple doit se séparer, les deux hommes sont déportés vers la Silésie. Leur train est bloqué à Lyon où les deux compagnons resteront quelques jours détenus à la gare. Ils s'évadent et descendent le Rhône dans une barque jusqu'en Ardèche. C'est là, grâce au maire, que Jacques Lanzmann devient Jacques Bassier. Les deux hommes restent quelques jours dans un maquis de la FFI où ils se battent contre les Tartares de Vlassov. Ils finissent par fuir vers le Midi à la rencontre des Alliés. Les Allemands les arrêtent de nouveau et les conduisent à la Kommandantur de Salon-de-Provence. Jacques, qui ne veut pas mourir puceau, convainc Bisson de s'évader. Quelques jours plus tard, c'est la Libération. Bisson s'engage dans les rangs de la 2ème DB, Jacques décide de partir à Paris, retrouver sa mère qu'il n'a pas vue depuis sept ans. Sur la route, il est arrêté par des résistants qui le prennent pour un milicien. Son père le sauvera de justesse de l'exécution. Une histoire d'hommes, ce n'est pas seulement un récit de guerre, des souvenirs de résistant. C'est une histoire d'amitié, d'engagement, d'honneur. L'histoire de Jacques Lanzmann, qui devient un homme en 1944. Jacques décide de prendre le maquis à 16 ans et de rejoindre son père. Un père dont il ne ressent pas l'amour. Un père qui lui manque. Une histoire d'hommes, c'est aussi l'histoire d'amitié qui lie Jacques à Bisson. Une amitié qui s'épuise à l'approche de la libération. Ce roman propose ainsi au lecteur une réflexion sur le sens de la vie. Etre un homme, qu'est-ce que c'est ? C'est la question que se pose ce jeune homme confronté à la violence de la guerre, à son identité juive qu'il doit cacher, à ses désirs d'homme. Jacques est plein d'une sensibilité qui ne cadre pas avec la dureté des combattants. Mais cette sensibilité n'est-elle pas le centre même de son histoire d'homme ? Plongé dans une émouvante réflexion sur sa condition, Jacques pense à la vie, la mort, l'amour. Il est perdu entre l'envie de vivre, d'aimer et l'oubli de soi pour la patrie.