Ce bien qui fait mal à l'âme - La littérature comme expérience morale

Auteur : Michel Terestchenko
Editeur : Don Quichotte

Des Misérables aux Frères Karamazov, réflexion sur la générosité, l'amour et le bien dans la littérature, un bien bouleversant les êtres, qu'il les rende meilleurs ou qu'il les détruise.

Les traces qu'impriment en nous le prince Mychkine ou Aliocha Karamazov sont inoubliables, et la rédemption de Raskolnikov par quoi s'achève Crime et châtiment est une de ces expériences qui vous marquent pour longtemps.

De même, Jean Valjean, incrédule face au don insensé des chandeliers par l'évêque de Digne, est soudain arraché à la haine et se trouve, malgré lui, consacré à une vie de bonté et d'intégrité qui ne reculera pas devant les exigences de l'ultime sacrifice. Aucun roman ne révèle mieux que Les Misérables à quel point le bien peut faire « mal à l'âme », soit pour transfigurer un être soit pour le détruire. On le voit avec Javert que la générosité de Jean Valjean conduit au suicide.

Que la manifestation du bien puisse être insupportable, on le voit encore à l'envie destructrice qui anime John Claggart envers Billy Budd, le beau matelot, incarnation parfaite de l'innocence dans le roman de Melville.

Face au bien que ces personnages figurent, nul ne reste indifférent : ni les interlocuteurs auxquels ils s'adressent, ni le lecteur qui se trouve, à son tour, sommé de répondre à une expérience existentielle radicale. Telle est la puissance du bien que le nouvel ouvrage de Michel Terestchenko explore dans des exercices de lecture qui, loin de tout angélisme, nous invitent à nous tourner vers ce qui appelle l'humanité de l'homme à l'expérience la plus noble, la plus exigeante et parfois la plus impitoyable.

20,00 €
Parution : Janvier 2018
288 pages
ISBN : 978-2-3594-9659-8
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