Le Codex de Syracuse

Auteur : Jim Nisbet
Editeur : Rivages

Danny Kestrel, « petit » encadreur de « grandes » oeuvres d’art, fait la connaissance de Renee Knowles au vernissage d’un peintre à la mode. Renee tente « obstinément de ne pas se séparer des 90 centimètres de tissu qui lui tiennent lieu de robe » mais son ivresse provoque un scandale. Devant la gêne des organisateurs, Danny offre de la raccompagner chez elle, c’est-à-dire chez son mari. Renee s’offre à lui, alors qu’il est garé devant sa maison. Au petit matin, Danny rentre chez lui. Il n’entendra pas le coup de feu qui provoque la mort de Renee.

Dès lors, la vie de Danny part en roue libre. Le mari de Renee désire faire sa connaissance, l’inspecteur Bowditch décide de lui pourrir la vie, le monde « artistique » le bat à froid, des tueurs le kidnappent et le passent à tabac, lui réclamant quelque chose que Renee est censée lui avoir donné. Ce « quelque chose » n’est autre que le « Codex de Syracuse », le récit des aventures du fils de Theodora, l’impératrice de Byzance, ancienne prostituée mariée à l’empereur romain Justinien, marâtre impitoyable, désireuse d’éliminer ce fils dont Justinien ignore l’existence.

Entre le récit du « Codex » et celui des protagonistes de l’histoire s’établissent des parallèles troublants. Pour venir à bout des énigmes du présent, Danny devra d’abord résoudre celles du passé. Récit picaresque des aventures de Théodora, roman noir moderne sur la vanité des choses et la valeur spirituelle de toute quête, Le Codex de Syracuse se réfère, bien sûr, de façon tout aussi mythique au Faucon maltais. Là encore, c’est l’histoire de « l’étoffe dont sont faits les rêves. » C’est aussi la rencontre du roman noir moderne américain avec le roman épique latino-américain. Autrement dit, quand Jim Nisbet croise Daniel Chavarria.

22,50 €
Parution : Mai 2004
492 pages
ISBN : 978-2-7436-1278-8
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