Revue internationale de psychosociologie, N° 48, été 2013 : L'irrationnel : Source de la vitalité organisationnelle ?

Auteur(s) : Patrice Laroche, Baptiste Rappin, Aurélie Kleber, Christian Bourion, Frank Bournois
Editeur : Editions Eska

L'homme ne survit-il pas grâce à un subtil mélange de rationnel et d'irrationnel ? Mais, dans ce cas, supprimer l'irrationnel ne constituerait-il pas un risque majeur ? En tout cas, c'est le point de vue de George Bernard Shaw qui aurait écrit : «Ce qu'il nous faut, ce sont quelques fous, voyez où nous ont conduits les gens raisonnables... Un homme raisonnable s'adapte au monde, un homme déraisonnable s'obstine à adapter le monde à son image. Tout progrès dépend donc de l'homme déraisonnable».

Plus précisément, dans ce dossier, Jardat donne le ton en se demandant quelle est l'essence du rationnel et si le rationnel ne serait pas simplement qu'une représentation illusoire simplifiée ? Avier, Bazin, Karboul et Karoui, Mériade et Mainetti, Passe et Zouaoui s'interrogent ensuite sur les «générateurs» organisationnels qui produisent l'irrationnel : l'émotion, la croyance, la personnalité, l'improvisation et la spiritualité. Puis le dossier examine l'irrationnel au sein des différents niveaux de comportement organisationnel : l'Individu, la Dyade, le Groupe puis l'Institution. Au niveau des comportements organisationnels des personnes, Cousineau, Erbs, Maizeray et Sciberras présentent quelques exemples d'irrationnel avec les coiffeuses, les responsables-diversité et les bénévoles fidèles. Au niveau des comportements organisationnels des dyades et des groupes (relation mentor-mentorés, formateur-formés, thérapeute-patients, etc.) Ganier et Jaotombo présentent deux exemples d'irrationnel dans le développement personnel et la formation tout au long de la vie. Au niveau des comportements organisationnels des institutions, Bourion, Persson, et Trebucq, Philippe-Dussine puis Traversi présentent quelques exemples d'irrationnel au sein de l'organisation du temps de travail, de la coordination du travail et de l'architecture du travail. Pour conclure, Atkouf, Benseba et Dandelot, Guimaràes-Costa et Pina e Cunha se demandent si, finalement, l'irrationnel serait source de vie vs mort ou de liberté vs d'asservissement ? Ensuite, Botet Pradeille et Rappin se demandent si ce ne serait pas l'excès de rationalité qui provoquerait l'étouffement de l'organisation ? Enfin, après le tournant linguistique, Moriceau et Paes étudient l'émergence d'un second tournant de la recherche en théorie des organisations : le tournant vers l'affect ou «Turn to Affect», particulièrement vers les neurosciences de l'émotion.

36,00 €
Parution : Octobre 2013
ISBN : 978-2-7472-2098-9
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