Pour que la chaîne se brise

Editeur : Editions La Bruyère

Celle de la souffrance qui n’est pas nécessaire.
Ce n’est pas le sacrifice qui est une vertu, ce n’est pas la misère.
Ce n’est pas même l’effort ou encore le travail.
Ce n’est pas la pitié qui déchire nos entrailles.
Ce n’est pas la limite que l’on s’est imposée.
C’est le regard qui s’ouvre sans fuir le soleil.
C’est l’oreille qui se tend pour entendre merveilles.
C’est la main qui se perd en terrain inconnu,
Humant la terre blessée sans se sentir nu.
C’est une réconciliation entre hommes et femmes,
Par une association faite d’égal à égal,
Avec une conscience que tout ce qui se créé
Servira aux enfants et à l’éternité…
Si le coeur est malade bien plus que l’esprit,
C’est qu’il manque une flamme
Qui le laisse respirer.
Que craignez-vous si fort
Quand vous craignez d’aimer ?

Connaissez-vous cela ? Vous souvenez-vous ?

De la caresse sur votre joue, du mouchoir passé sur vos lèvres, du regard inquiet, de l’invitation sur des genoux accueillants, de la cajolerie sur vos cheveux, des bras qui vous entourent en vous revigorant, du sourire complice, du clin d’oeil entendu, de la tape sur votre épaule, du mot encourageant, du baiser sur votre front, du frémissement pour votre douleur, des larmes pour vos larmes, de la difficulté de vous quitter, de l’espoir fou placé en vous… Si rien de cela n’a eu lieu, pleurez-le…