Gare Saint-Lazare : Les veerières de Paris à New York

Les veerières de Paris à New York
Auteur : Bruno Carrière
Editeur : Somogy éditions d'art

Depuis 2002, la gare de Paris-Saint-Lazare est entrée dans des phases successives de travaux de réhabilitation et de restructuration, pour répondre au programme de rénovation et de mise en valeur du patrimoine bâti dit « Cœur Saint-Lazare ». Souvent décrite comme la plus ancienne gare de la capitale, avec ses premiers aménagements remontant aux années 1820, la gare Saint-Lazare a accueilli une succession ininterrompue de strates architecturales, pour répondre aux besoins du service et des lignes, jusqu’à sa refonte dans les années 1880.
En 1908, la gare passe sous la tutelle du nouveau Réseau de l’Etat. En 1930, en même temps qu’un remaniement important du plan des voies, sont lancés les nouveaux aménagements de la salle des Pas-Perdus. Le chantier de modernisation et d’embellissement de la salle est confié à Charles Sarteur, ingénieur au service central de la Voie et des Bâtiments. La partie haute des baies accueille la frise de verrières, exécutée en partie d’après les maquettes de Charles Sarteur lui-même, et représentant les horizons de France vers lesquels mènent les lignes du réseau. Inaugurée le 25 juillet 1930, la salle des Pas-Perdus reçoit un décor destiné à « vendre du voyage», en mettant l’accent sur les richesses touristiques des régions parcourues par les lignes de chemins de fer de l’état, reprenant une tradition iconographique remontant aux origines du rail. Les représentations se rapportent aux quatre grandes régions desservies : Île-de-France, Normandie, Bretagne et le Sud-Ouest, en comptant Londres et New York via Le Havre et les grandes compagnies transatlantiques. C’est à une géographie encyclopédique de l’époque réunissant des villes remarquables, des édifices nouveaux, des paysages vecteurs d’une identité nationale offrant la vision d’une nation et d’un réseau dynamique qu’invite la redécouverte de cet ensemble de 114 verrières, témoignage de l’essor du vitrail civil de l’entre-deux-guerres et de la technique de gravure au sable et de la peinture à froid.
Pour l’inauguration, en mars 2012, de la gare rénovée et restructurée, le public découvrira une salle des Pas-Perdus rendue à son état de référence de 1888, sans les aménagements de 1930, à l’exception des verrières restaurées et remises en valeur.

9,00 €
Parution : Mai 2012
71 pages
ISBN : 978-2-7572-0546-4
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