Le Tour du monde en 80 jours
En l'année 1872, la maison portant le numéro 7 de Savile Row, Burlington Gardens - maison dans laquelle Sheridan mourut eu 1814-, était habitée par Phileas Fogg, esq., l'un des membres les plus singuliers e les plus remarqués du Reform Club de Londres, bien qu'il semblât prendre à tâche de ne rien faire qui pût attirer l'attention. A l'un des plus grands orateurs qui honorent l'Angleterre, succédait donc ce Phileas Fogg, personnage énigmatique, dont on ne savait rien, sinon que c'était un fort galant homme et l'un des plus beaux gentlemen de le haute société anglaise. On disait qu'il ressemblait Byron - par la tête, car il était irréprochable quant aux pieds -, mais un Byron à moustaches et favoris, un Byron impassible, qui aurait vécu mille ans sans vieillir. Ainsi commence Le Tour du monde en quatre-vingts jours, l'un des chefs-d'oeuvre de Jules Verne. Cette oeuvre magistrale est le douzième roman d'aventure de la collection Voyages extraordinaires , créée en 1866 par Pierre-Jules Hetzel. Le cartonnage rouge et or qui l'abrite, conçu avec soin, perpétue le travail de qualité auquel l'éditeur historique de Jules Verne, passeur remarquable, était si attaché.
