Je sais
Je sais que la mauvaise humeur ne résiste pas à une situation d’urgence. Preuve de sa vanité.
Je sais qu’en hibernant, les animaux échappent au ciel gris et aux idées qui vont avec.
Je sais que, contrairement aux êtres humains, les arbres ne guérissent pas de leurs plaies. Ils les contournent et vivent ainsi avec des trous ici et là.
Je sais que les frontières entre deux milieux sont pleines de mystère : ville et campagne, atmosphère terrestre et milieu interplanétaire, maintenant et tout à l’heure… A partir de quand l’un devient-il l’autre ?
Je sais que si sa main appuyait à peine plus fort, ce ne serait plus une caresse.
Je sais que, par pudeur, il ne dit pas “caresser” mais “masser”.