Les éminences grises du nazisme

Auteur : Gérard Chauvy
Editeur : Ixelles Editions

Goering, Himmler, Goebbels. on n'ignore guère le rôle qu'ont joué tous ces sinistres personnages dans l'avènement du nazisme et quel poids ils ont pesé dans l'histoire du IIIe Reich. Cependant, dans leur sillage ou précédant leurs pas, ils sont nombreux à avoir contribué, dans diverses fonctions, à l'ascension du parti hitlérien et à l'exercice d'un pouvoir qui devait conduire au déclenchement d'une Seconde Guerre mondiale. Éminences grises ils sont restés, tout en étant néanmoins des artisans puissants et néfastes de ce régime et des horreurs qu'il a engendrées.
L'intelligence au service du mal en 10 portraits fouillés et éclairants Les premiers ont été ceux qui ont permis au jeune agitateur de brasserie de s'affirmer dans son rôle de leader de parti qui n'est encore, sur la période 1919-1920, qu'un groupuscule apparemment sans grand avenir. Par leur expérience, leur participation à la constitution d'un programme politique, à la concrétisation d'une « idéologie », même fumeuse, et grâce à leurs relations, ils ont grandement facilité la formation du parti national-socialiste, ils ont offert à Hitler la possibilité de s'affirmer en tant que chef. Dietrich Eckart est de ceux-là.
Le système nazi doit beaucoup au déploiement de la propagande et au contrôle implacable exercé sur la presse. À ce titre, il convient d'évoquer l'action d'Otto Dietrich, chef du service de presse d'Hitler et secrétaire d'État à la propagande de 1937 à 1945.
Hitler bénéficiera aussi du concours de personnages qui lui permettront de subsister, voire de prospérer, en lui offrant des soutiens, des apports financiers importants. La gestion des affaires du parti, des revenus de sa presse et de ses éditions notamment, tient toute sa place et un certain Max Amann occupe en ce domaine des fonctions prépondérantes.
Plus orienté vers les milieux de la finance et de l'industrie, Kurt von Schröder a été une sorte de « banquier de l'ombre » du parti nazi et de la S.S. et il sera présent aux heures cruciales de l'accession au pouvoir.
On sait que sans la complicité, le soutien tacite puis ouvert de l'armée allemande, Adolf Hitler n'aurait pas pu asseoir son pouvoir comme il l'a fait. Plusieurs officiers ont eu leur part au sein de la Reichswehr puis ensuite au sein de la Wehr-macht : Walter von Reichenau, dans le sillage du ministre de la Guerre von Blomberg, avant d'être surnommé « le général nazi » est de ceux-là.
Parmi les autres sombres personnages de l'univers nazi, nombre de médecins. Le médecin personnel de Hitler, Karl Brandt, mais qui fut aussi, en tant que préconisateur de l'euthanasie et de diverses expérimentations humaines dans les camps de concentration, une autorité médicale suprême du IIIe Reich. Ernst Grawitz, dignitaire de la S.S., devenu un incroyable. directeur de la Croix-Rouge allemande et l'inspirateur de Heinrich Himmler en matière d'extermination de masse. Ou encore Inge Viermetz, responsable de Lebensborn sous le Troisième Reich.
Dans ce dernier domaine, sur le plan froidement administratif de l'organisation des camps de la mort et de l'exploitation « économique » de la « Solution finale » contre les Juifs, l'obergruppenführer Oswald Pohl, « gestionnaire » de la S.S., déploiera tous ses « talents » !
La « justice » du IIIe Reich, quant à elle, a eu son exécuteur des basses oeuvres avec Roland Freisler, magistrat nazi fanatique, à la tête du « Tribunal du peuple », oublié car mort prématurément lors d'un bombardement allié aux derniers jours de la guerre.
Inge Viermetz, responsable de Lebensborn, où l'on faisait naître des enfants « parfaits » Oswald Pohl, « protégé » d'Himmler et gestionnaire des camps de la mort Karl Brandt, médecin d'Hitler et directeur du programme d'euthanasie T4 Ce livre fort documenté replace en pleine lumière ces personnages de l'ombre tout puissants.

22,90 €
Parution : Novembre 2014
532 pages
ISBN : 978-2-8751-5235-0
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