Les premières utopies : Suivi La négation du progrès dans la littérature moderne ou Les Antiutopies

Suivi La négation du progrès dans la littérature moderne ou Les Antiutopies
Auteur : Régis Messac

Editeur : Editions ex nihilo

La République de Platon n’est pas à proprement parler une utopie. Pour
autant, l’oeuvre de Thomas More ne saurait apparaître « comme une espèce de
miracle, sortie tout armée du cerveau d’un seul homme. More a eu des précurseurs,
et sans doute en grand nombre, [...] bien que beaucoup de leurs récits soient sans
doute perdus sans retour. » C’est cette histoire des idéaux de l’humanité, ou ce qui
nous en est parvenu, que Messac a tenté de reconstruire, en concordance avec l’histoire
grecque et l’histoire romaine.

La Négation du progrès dans la littérature moderne
Avec son second essai, Messac analyse ce courant de pensée né après la
Révolution, qui conduit des littérateurs à sévir dans un genre réactionnaire, celui de
l’antiutopie. « Pour passer pour un philosophe accompli, un penseur profond et
original, écrit-il, il suffit de démontrer que toute société meilleure est une
chimère. » C'est vers la seconde moitié du XIXe siècle que le mot lui-même d'utopie
revêt définitivement un caractère péjoratif. À l’appui de sa thèse, Messac cite en
exemple Musset, Hugo, Balzac, ou encore « le pauvre Poe », qui vont tourner en
dérision les utopistes révolutionnaires.

Ces textes, que je ne connaissais que de réputation, m’ont fait très forte
impression. Ce sont, je le crois, des documents fondamentaux pour l’histoire de la
science-fiction en France ; d’une certaine manière, on pourrait dire que toute la
tradition critique classique, qui va de Bridenne à Klein en passant par Versins et
Van Herp, en sort.
Serge Lehman

15,00 €
Parution : Janvier 2009
ISBN : 978-2-9161-8505-7
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